Me revoilà après 15 jours de vacances, ressourcée et chargée de cadeaux comme d’amour !
Deux semaines dans un cocon protecteur, à laisser l’esprit
gamberger.
Comme un lézard qui savoure le soleil, j’ai apprécié les
bonheurs simples et surtout le mien.
Je t’ai beaucoup rêvé mon ange.
Je ne suis pas de celles qui s’empêchent de vivre ou
savourer la grossesse, ni parce que malheureusement d’autres souffrent encore
(même si je suis bien loin d’y être insensible), et encore moins parce que oui
certains jours sont plus durs que d’autres.
Mais si celles qui se plaignent de tout, de rien (au final)
m’agacent au plus haut point, j’ai beaucoup pensé à celles à qui je souhaite CE
bonheur.
L’injustice devant la parentalité me prends aux trippes quand
je lis la douleur de ces personnes qui souffrent, je n’ai rien oublié.
Si je ne suis plus de celles qui attendent, ma place n’est
vraiment pas (encore ??) au milieu des « dindes » enceintes. Ce
ne sera jamais une critique envers (certaines de) mes amies n’ayant jamais
connu cette douleur là mais bien le simple constat, nous ne vivons sans doute pas
la grossesse de la même manière.
Aussi pénibles puissent être les « maux » de
grossesse (et crois moi je suis servie), ils font partie du bonheur. Aussi beau
que cela puisse être, je ne ressens pas ce besoin de l’étaler partout. Aussi
heureuse que je puisse l’être, je n’ai pas envie de le crier à la terre
entière
.
.
Je suis consciente que c’est aussi mon caractère et ma façon
d’être mais quand j’ai eu besoin de parler beaucoup de l’infertilité, je
constate que je veux garder beaucoup de ma grossesse pour moi, pour nous.
Il y a eu des larmes de bonheur pendant ces vacances, des
annonces « officielles » aux familles, une échographie importante, la
découverte de ton secret, des étoiles dans nos yeux.
Et beaucoup de pudeur quand il a fallu annoncer cette
grossesse devant les autres, car tout les deux redoutons de blesser des gens
qui souffrent, nous cherchons dans les yeux des autres qui pourrait souffrir
ces mille maux que l’on ne devine pas toujours.
Non, je crois que l’on n’oublie pas.
Aujourd’hui plus que jamais, on sait ce bonheur mais nous
avons besoin de faire attention aux autres, comme de vivre pour nous.
Après tout le bonheur est déjà personnel savoir savourer ce
que l’on a, réellement. Apprécier ta saveur après la douleur. Te donner toute
la valeur que tu mérites, le voir dans les yeux de ton papa, te voir pousser au
creux de moi.
Je suis un lézard, contre mon rocher, ma moitié, et je
savoure pleinement le soleil.
Celui au creux de moi,
Enfin mon cœur est chaud.