8 juil. 2013

La fille aux cheveux longs


Le temps m’échappe, pourtant, qu’il me semble long.
Prise entre deux vies.
La vie que j’ai malgré ton absence, la vie sans ta présence.


Une vie simple et belle, remplie de TOI mais si vide de Lui parfois.
Une vie pleine d’amis, de couples, d’enfants.
Une vie riche, parfois à deux, parfois plus nombreux.

Avec ce point commun là, celui de n’être que deux, de ne venir qu’à deux.
Dans ces soirées là, je suis celle sans enfant, sans nombril qui pointe, sans jolie(s) histoire(s).
Je suis celle qui assiste aux jolis moments, aux récits d’accouchements, inlassablement.


La fille n'est pas une femme en étant mère.
Alors la fille est une femme en étant femme.
La fille aux cheveux longs…


Je ne sais même plus depuis combien de temps, mais ces centimètres là, que l’on remarque à chaque fois, la fille ne les coupe plus.
Comme l’empreinte du temps qui passe, des cycles qui défilent, de tout ce temps, sans notre enfant.
La futilité pour diriger les regards ailleurs que sur mon ventre qui ne pousse pas.


Là aux tant d’autres sont accueillies par des « mais qu’il/elle a grandi ! »
La fille entends  « oh tes cheveux sont encore plus longs… »


La fille n’a toujours pas son petit garçon ou sa fille au regard polisson.
La fille n’a pas non plus ce ventre rond.
Mais la fille a, oui, de plus en plus les cheveux longs.

3 juil. 2013

Songes pluvieux



Aller de l’avant. Digérer.


J’ai besoin de plus de temps et certainement d’atteindre mon petit fond à moi avant de repartir.


De voir une palette de gris avant de revoir de belles couleurs.




Je ne tombe que rarement très profondément, entourée et choyée par ma moitié.


Et surtout, je ne laisse jamais ma mélancolie m’éloigner de lui.


LUI, et dans son sillon le chat…






LE chat, CE chat là.


Notre précieux, qui comme un roi partage notre vie depuis quasi 3ans.


Ces presque trois ans qui, sans le vouloir, nous privent aussi d’enfant(s).




Cette nuit, comme ces autres ou je suis d’une vulnérabilité extrême, mes cauchemars s’en prennent à celui qui met tant de bordel vie dans notre vie à deux.


Pas besoin de grandes analyses pour savoir que cette boule de poil a pris une place particulière au travers de notre amour des chats, de toute cette place à prendre, de ce parcours qui dure.






Alors tant pis, s’il est réellement possible de « trop aimer » un « animal », nous aimons « trop » notre chat.


Le chat est un pacha qui nous suit partout, il n’en est que plus heureux et nous aussi.


Mais après tout, qu’on nous pardonne de « trop » l’aimer, lui qui est toujours là.






Joueur, boudeur, farceur.


Ronronnant ou complètement ignorant.


Capricieux et bien heureux.






Et contre moi, tout contre moi quand je pleure.


C33, J1.


Attendu mais qui blesse quand même.

1 juil. 2013

Te raconter un peu...

Une fois de plus tu n'es pas venu.



Il y a une semaine j’apprenais quelques petites heures avant le transfert que l’unique blasto que nous avions n’avait pas supporté la décongélation.

Mon petit, mon 45% de chance de s'installer est parti.



La douleur a été fulgurante et d’une intensité que je craignais.


Tant de douleurs.


Il aura fallu attendre 5 longs mois pour débuter cette fiv, pour au final un unique transfert d’un seul embryon.


Tant d’investissements.






La suite viendra, mais n’aura pas lieu avant fin septembre-mi octobre.


Alors je tourne la page pour quelques temps.







L’heure est presque aux vacances d’été, aux bonheurs simples et partagés.


Aux vacances à deux, aux soirées bien plus nombreux.


A l’eau fraiche ou au rosé.





A dormir sous la tente, chez nos parents, à l’arrache chez les copains.


A se regarder dans les yeux, à bronzer sous le soleil ou à crapahuter sous la pluie.


A rire, se disputer, sourire, bouder.





A courir partout, dormir, rattraper quelques heures et en perdre beaucoup d’autres.


En en faisant trop, en ne faisant rien.


Faire des projets, en rayer d’autres.




Vivre.