Tu portes bien ton nom, mon précieux.
Il faut se rendre à l’évidence malgré nos peurs pendant
l’examen, notre souffle court et nos visages qui se décomposent les 30
premières secondes, tu es là.
Je ne sais pas si on arrivera un jour à être serein à partir
du moment où j’ai les jambes dans les étriers.
Avant ça va, je suis zen et relativement sereine mais dès
que les choses deviennent sérieuses et que du rêve je dois affronter la réalité,
les peurs prennent le dessus.
Mais je crois que nos peurs, ces visages serrés, nos mains
qui se cherchent c’est avant tout parce que l’on crève d’envie de t’aimer
chaque jour un peu plus et que ces
images de rêve qui prend fin ont du mal à s’effacer de nos esprits.
Il faut du temps et passer les étapes une à une pour
apprivoiser l’idée que tu puisses te rapprocher chaque jour un peu plus.
En attendant, le médecin prend soin de nos cœurs abimés et
nous rassure, nous explique.
Nous n’avons clairement pas savouré le moment, ces longues
secondes à te chercher puis à vérifier, à part je l’avoue ces quelques secondes
ou j’ai entendu battre ton cœur et qui a fait battre si fort le mien.
La nuit d’après fut agitée, peuplée de cauchemars et j’ai
débuté mon samedi en pleurant. Il faut savoir se libérer du trop plein pour
savourer le présent.
Prochaine écho le 30, elle sera délicate mais tu es là.